LA PORTE ÉTROITE – peintures – Huile sur toile – en cours (2020-2024...).
La Porte Étroite est un ensemble de tableaux qui forment une exposition d'arguments ; ceux-ci sont la mise en espace d'un discours, un parcours-récit. Tableaux-images formant les vers d'une oeuvre poétique.
La trentaine de tableaux que constitue La Porte Étroite peut être classée en plusieurs chapitres : paysage, portrait architecture... et qui regroupent des thématiques telles que : changement climatique, jeu des apparences, surveillance, survivance mythologique, quête de soi, catastrophes naturelles, ruine et abandon (solitude), image de l'identité, nature factice, technologie et devenir, théâtralité du monde visible, mystique.
Maintenant je m'allonge.
La porte n'est pas fermée.
Au dehors la fenêtre
un bruissement de feuilles.
Aux images qui montent
se donne la chaleur.
Dans l’évangile selon Matthieu, Jésus dit :
« Entrez par la porte étroite. Elle est grande, la porte, il est large, le chemin qui conduit à la perdition ; et ils sont nombreux, ceux qui s’y engagent. Mais elle est étroite, la porte, il est resserré, le chemin qui conduit à la vie ; et ils sont peu nombreux, ceux qui le trouvent. » (Mt 7, 13-14).
La Porte Étroite.
La porte du tableau, de l’image.
Subsistance, persistance ré-affirmée du Monde.
S’y glisser, le contempler, ou le faire, ouvrir la Porte, s’ouvrir la Porte. Définir ce chemin.
Ténèbres.
Lumière.
Nuances.
Où donc le passage, s’il en est un ?
Probablement toujours, une entrée, une sortie, des salles successives.
Que trouve-t-on ici là, par delà un visible trop difficile, car si accessible ?
Les certitudes, l’illusion menacent.
Croyance. Internet. Image.
Informations, déformations.
Les chemins sont praticables dans les deux sens.
Le sens créé le chemin.
Chemin propre et chemins collectifs.
Réel et méandre : représentations, sytèmes.
Labyrinthe, toujours parcourir sans autre perspective que celle des points de fuite offert par l’Histoire.
Mémoire guide.
Leurre.
De ces questions de l’heure :
Mélancolie, surveillance, climat ?
Visible, intangible, dépassement ?
Croyance, illusion, abandon ?
EXISTENCE (repos)
La porte, si étroite fut-elle, était là, face à moi, au détour de mon regard, de mon désir et de ma volonté. La Terre et le Ciel parlaient pour moi, par moi, car je n’étais rien, ce si n’est ce que je voyais et ce dont je me souvenais. Moi-même un couloir, une voie, un passage, une perspective.
Étrange sentiment d’être à la fusion des forces, de ce que je pouvais dire et ne pas savoir.
Les jambes dans l’eau.